Voilà on y est, c’est la dernière étape de notre tournée mondiale, et elle va être très différente de ce que nous avions imaginé, pour les raisons que vous connaissez (article à lire ici).
De la Colombie nous ne verrons que la capitale Bogotá et seulement un tout petit bout de Medellín qui paraissait pourtant si prometteuse ; le pays est entré en confinement au moment où nous étions à Medellín et pour des raisons évidentes nous avons renoncé à aller Carthagène… Une étape donc inachevée, mais le pays et ses habitants méritent bien un article !
C’est donc le 11 mars que nous quittons la bouillante Asunción en avion pour rejoindre la capitale colombienne. Pendant le vol nous repassons sur l’hémisphère nord que nous avions quitté 5 mois plus tôt au Cambodge. Et nous changeons aussi de climat: Bogotá se situe à 2 640m d’altitude, on perd près de 20 degrés en quelques heures !!
La ville est agréable à visiter avec une architecture cohérente, de grandes avenues, des espaces verts et des grandes places qui donnent un peu d’air. Notre hôtel est situé au nord de la ville dans le quartier résidentiel de Chico Norte, tout près du Parque de la 93, une grande place avec une aire de jeux et entourée de restaurants, bars, etc.
Pendant nos quatre premiers jours à Bogotá (nous y reviendrons après Medellín, mais en mode « confinement »…), nous allons voir l’immanquable quartier colonial de La Candelaria, le plus touristique de la ville avec ses maisons colorées et ses nombreux musées. On se balade dans les rues pavées en suivant les calle 9, 10, 11, 12, etc. Les Colombiens ont eu la bonne idée d’utiliser les nombres pour se repérer dans les villes, pratique (-;
Grande comme une fois et demi New York, Bogotá est la plus grande ville de la Colombie ; elle compte 20 districts (barrios) et près de 7 millions d’habitants. Située au nord du pays sur un plateau de la cordillère des Andes, c’est aussi la troisième plus haute capitale du monde (2 640m d’altitude) après La Paz en Bolivie et Quito en Equateur. Ville à la réputation autrefois sulfureuse, Bogotá est aujourd’hui la plaque tournante industrielle, économique, culturelle et touristique du pays. Elle est appréciée pour la gentillesse de ses habitants (et c’est tout à fait vrai !), mais moins pour son climat capricieux qui peut faire connaître les quatre saisons en une journée (-;
Pendant plusieurs années le tourisme était déconseillé en Colombie à cause du conflit armé interne. Mais à partir des années 2000, grâce à des campagnes intensives de publicité ainsi qu’aux améliorations des infrastructures et de la sécurité, Bogotá est devenue un lieu plus sûr et une destination touristique de premier plan offrant de belles pépites culturelles.
On monte aussi jusqu’à la Plazoleta del Chorro de Quevedo qui a une importance historique puisque c’est là que le conquistador Gonzalo Jiménez de Quesada a installé sa garnison avant de fonder la ville en 1538. La place est donc très typique et touristique avec des cafés, boutiques, restaurants,… Elle attire aussi les amateurs de street art puisqu’elle dessert des ruelles étroites « graffées » par les artistes locaux.
On passe aussi par la Plaza de Bolívar où se dresse la cathédrale Primada de Colombia, la plus grande de Colombie et l’une des plus grandes d’Amérique latine. Sans oublier le très beau Museo del Oro, la plus grande collection d’or précolombien d’Amérique latine. Un coffre-fort géant, les enfants ont adORé ((-: !!
Puis, à partir de là, les choses commencent à se compliquer… De retour d’une petite virée sur l’aire de jeux du Parque de la 93 où les enfants se sont faits des copains canadiens, nous recevons les premiers messages de l’Ambassade qui nous encourage à rejoindre la France dès que possible. Détails à (re)lire ici…
Avec l’aide du personnel de l’hôtel (staff au top !!) on essaie de contacter la compagnie aérienne mais sans succès… On décide alors d’aller à Medellín comme prévu en espérant pouvoir profiter au maximum de nos dix derniers jours de voyage.
Medellín occupe la vallée encaissée (et polluée !) de l’Aburrá entre les cordillères Occidentale et Centrale des Andes colombiennes. Après Bogotá, elle est au deuxième rang des villes les plus peuplées de Colombie. Les températures y sont douces tout au long de l’année, ce qui lui vaut le surnom de « Ciudad de la Eterna Primavera » (ville de l’éternel Printemps).
Et pour la petite histoire, des années 1970 au début des années 1990, la ville était le centre opérationnel du « cartel de Medellín », mené par un certain Pablo Escobar…
Nous arrivons à Medellín le 15 mars en fin d’après-midi, mais dans un état déjà un peu fébrile étant donné la situation incertaine et nos tentatives pour changer notre vol retour qui n’ont rien donné.
Notre hôtel est dans le quartier très agréable El Poblado avec des bars, restaurants, terrasses, mais on n’en profitera qu’une seule soirée puisque la ville commence à se confiner dès le lendemain de notre arrivée ! Alors on fait comme tout le monde et on se confine aussi, en croisant les doigts pour que le vol qui doit nous ramener sur Bogotá deux jours plus tard ne soit pas annulé (les frontières terrestres ferment petit à petit…). En attendant on s’occupe comme on peut dans notre chambre de 24m², on prend l’air sur le rooftop et on tente (mais toujours en vain) de changer la date de notre vol retour pour rentrer à la maison au plus vite…
Difficile de profiter vraiment dans de telles conditions, et les derniers jours passés à Bogotá puis le retour en France vont s’avérer encore plus stressants. Article à lire ici.
Une fin de voyage donc un peu abrupte et plutôt inattendue. On se sent partagé entre la déception de quitter un pays et une population qui nous attirent beaucoup et l’envie de rentrer chez nous, un sentiment qu’on n’aurait jamais pensé éprouver à la fin d’une si belle aventure.
Alors c’est sûr qu’on reviendra en Colombie pour la découvrir vraiment et l’apprécier encore plus !! Et on vous racontera tout sur ce blog ((-;