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La tournée mondiale, Le retour

L’heure du bilan !

Ça fait plusieurs semaines que j’ai commencé à écrire cet article bilan, en y déposant çà et là des faits, des anecdotes, des émotions, nos coups de coeur et les temps forts de ces six mois d’aventures en famille. Les mots sont venus dans les jours d’inspiration, au détour d’une conversation en famille ou quand l’envie de replonger dans les souvenirs se faisait trop forte. J’ai parfois mis cet article de côté pour prendre du recul, repenser à tout ce qu’on avait vécu (et j’ai encore du mal à y croire !), réfléchir à ce que ce voyage nous avait apporté… Et aussi parce que le quotidien nous a vite rattrapés, même si le retour s’est plutôt fait en douceur avec le confinement. Ensuite il a fallu faire le tri et mettre un peu d’ordre dans tous les paragraphes du « brouillon » pour en faire ressortir l’essentiel.

Mais je ne vais pas faire durer le suspense trop longtemps : le bilan est plus que positif !! Six mois exceptionnels, faits de souvenirs incroyables et de rencontres inoubliables !!!

Une bonne étoile

Quelle bonne idée on a eue de partir en 2019 !! Au vu de ce que nous vivons tous depuis quelques mois, on peut même parler d’un super bon karma !! Si on avait décalé notre départ de quelques mois ou d’un an, on aurait sûrement dû avorter ce beau projet et rentrer en cours de route, ou peut-être aurait-on fait le choix de continuer mais certainement pas dans d’aussi bonnes conditions, et sûrement de façon moins sereine et moins libre.

Ensuite, au-delà de la crise sanitaire et de ses effets, le timing était juste parfait pour notre famille, nos carrières, nos projets futurs et par rapport à l’âge des enfants qui étaient suffisamment grands pour apprécier le voyage sans le subir. Et tout simplement parce qu’il était temps d’assouvir cette envie irrésistible de prendre le large quelque temps et de mettre notre quotidien en pause.

Une fois partis, il nous a fallu quelques semaines pour réaliser que ce voyage était bien plus que de simples vacances et pour ressentir pleinement cette liberté du voyageur, cette sensation grisante de voyager sans contrainte de temps ni de lieu : chaque jour était différent et certains matins on se réveillait sans savoir où on allait dormir le soir-même !

Une bonne étoile donc, qui nous a suivis du début à la fin puisqu’on a pu mener le voyage comme on le voulait et sans embûche, et rentrer en France juste à temps, avant que le monde entier se confine… Aujourd’hui et pour longtemps, on se sent heureux et fier d’avoir osé sortir des chemins bien tracés et d’avoir réalisé ce rêve. Même si ça implique certains sacrifices avant le départ, et pour moi une période post-voyage plutôt creuse et incertaine (démission > recherche d’emploi > crise sanitaire + économique > galère !!), nous ne regrettons absolument pas notre choix.

On ne s’attendait évidemment pas à vivre un retour à la maison en mode confiné…

Retour sur… un retour confiné

Comme tout le monde, nous avons vécu le début de la pandémie comme quelque chose de plutôt surréaliste, un scénario digne d’un blockbuster américain !! Qui aurait pu imaginer une telle situation avec de telles conséquences ? Après six mois d’insouciance, la réalité nous a percutés de plein fouet. Rentrer en catastrophe, quitter la Colombie la boule au ventre, réaliser soudainement dans l’avion que le voyage était fini, et retrouver une ville fantôme dans un pays confiné, tout en sachant qu’on ne reverrait pas nos proches de si tôt… Donc beaucoup de sentiments mélangés et soudains car tout s’est passé très vite. Bien sûr on était soulagé d’être rentré sans encombre à la maison, mais être « soulagée » ce n’est pas vraiment ce que j’imaginais ressentir au retour de notre tour du monde…

Il nous a fallu quelques jours pour digérer les heures intenses du retour, puis vider, nettoyer et ranger les sacs, faire les lessives, imprimer quelques photos, décorer la maison avec les souvenirs rapportés, coller notre collection de magnets sur le frigo (-; réactiver nos vies administratives et s’installer comme tout le monde dans le confinement (du côté des enfants, le déballage des Lego et Playmobil après 6 mois de séparation leur a pris moins de 10 minutes !!).

Pascal a repris le boulot le 1er avril, et moi j’ai retrouvé mes CV et les joies de la recherche d’emploi en pleine crise économique… Pour les enfants, l’école « presque » normale a recommencé, d’abord à la maison (et je m’en serais bien passée !!) et, enfin, avec les copains d’école lors du déconfinement.

Le point positif de ce confinement à la maison c’est qu’après 6 mois tous les 5 et 24h sur 24, on était bien rôdé à la vie en huis-clos en famille et pendant une longue période (-; Alors on l’a plutôt vécu comme un prolongement de l’aventure mais dans un contexte familier et confortable. Comme des moments privilégiés en bonus ! Ça nous a aussi laissé le temps de réfléchir et discuter ensemble de ce qu’on voulait changer dans notre vie de famille, dans nos habitudes quotidiennes, et faire de nouveaux projets.

Le tour du monde en 177 jours

Alors comment résumer 6 mois de voyage en famille ?

D’abord, quelques statistiques :

  • 10 pays (et 17 en comptant les escales)
  • 177 jours de voyage, du 28 septembre 2019 au 22 mars 2020
  • environ 55 kilos de bagages
  • 63 723 kilomètres parcourus
  • 85 heures de vol (pas très bon pour notre bilan carbone )-:
  • près de 60 heures de bus et des centaines d’autres en van, voiture, tuk tuk, etc.
  • une quinzaine de moyens de transport (plus ou moins écologiques) : avion, voiture, tuk tuk, bus, van, kayak, paddle, pirogue, bateau, ferry, tracteur, pédalo, luge, bamboo train,… et pas mal de kilomètres à pied !
  • et à peu près 6000 photos (+1000 prises par les enfants)

L’itinéraire

  • Un « tour du globe » à travers 4 continents (Europe, Asie du Sud, Océanie, Amérique du Sud), dont une majeure partie dans l’hémisphère sud (on n’aime pas le froid (-;
  • Vietnam (13 jours) > Cambodge (15 jours) > Australie (35 jours) > Fidji (10 jours) > Nouvelle-Zélande (35 jours) > Polynésie française (16 jours) > Ile de Pâques (2 jours) > Argentine (25 jours) > Paraguay (7 jours) > Colombie (11 jours)
  • Seulement 8% du globe parcouru, ce qui laisse encore beaucoup de possibilités !
  • 8 sites culturels et/ou naturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO : Baie d’Ha Long (Vietnam), Angkor (Cambodge), Opéra de Sydney (Australie), Milford Sound et Parc national de Tongariro (Nouvelle-Zélande), Parc national de Rapa Nui (Ile de Pâques, Chili), Estancias jésuites de Córdoba (Argentine), Parc national de l’Iguazu (Argentine/Brésil)

Itinéraire complet et étapes à retrouver sur Polarsteps :

Le pire et le meilleur (mais surtout le meilleur !)

  • Meilleure compagnie aérienne : Air Tahiti
  • Pire compagnie aérienne : Malindo Airways
  • Meilleure nourriture : Vietnam, Cambodge, Fidji, Argentine, et les fruits en Polynésie
  • Pays les plus chers : Polynésie et Nouvelle-Zélande (haute saison en NZ)
  • Pays les moins chers : Vietnam, Cambodge, Paraguay
  • Plus belles plages : Polynésie, Fidji, Nouvelle-Zélande, Australie
  • Meilleurs parcs et aires de jeux : tous ceux en Australie et le water park aux Fidji
  • Plus beaux paysages : Nouvelle-Zélande (île du Sud en particulier) et Polynésie
  • Pays le plus pollué : Vietnam (Hanoï surtout)
  • Plus belles villes : Melbourne, Sydney et Buenos Aires (gros coup de coeur !!)

« Alors, qu’est-ce que vous avez préféré ?? »

C’est la question qu’on nous a le plus souvent posée, quasi ex-aequo avec « c’est quoi votre top 3 ? »… Impossible d’y répondre précisément alors voici un condensé du ressenti familial :

On a aimé : la nourriture en Asie, les sourires des Cambodgiens, la beauté des temples d’Angkor, les bières locales partout où on allait, les paysages grandioses et sauvages de Nouvelle-Zélande, la wildlife et la coolitude australiennes, les playgrounds différents dans chaque pays, les couchers de soleil aux Fidji, les multiples paradis de la Polynésie, le goût du boeuf argentin, la gentillesse des Colombiens…

On a moins aimé : le tourisme trop « business » du Vietnam, les nuits froides dans le van en Australie et Nouvelle-Zélande, les chiens errants en Asie et Amérique du Sud, les petites bestioles un peu partout et surtout les cafards (les plus gros faisaient la taille d’un pouce de Sébastien Chabal !!)

  • On a eu chaud en Asie, on a eu froid dans le van, on a dormi tout habillé, on s’est lavé à l’eau froide, on a parfois remis des habits pas très propres, on a mangé souvent des pâtes et des sandwichs, on a fait pleins de parties de Uno, on a répondu à des milliers de questions, on a supporté la playlist kids avec Maître Gimms, Kendji Girac et autre Justin Bieber dans le van (heureusement il y avait aussi des trucs cool…). On a bien rigolé et un peu pleuré, on s’est fâché parfois, on s’est beaucoup regardé, et puis on s’est émerveillé ensemble.
  • On a fait de belles rencontres avec les animaux : pingouins bleus (NZ), kangourous et koalas (OZ), raies grises et requins à pointe noire (Polynésie), et deux animaux qu’on ne connaissait pas : le coati et le mara (Argentine). On a vu aussi des singes, des nuées de chauve-souris, des quantités d’oiseaux et de poissons, des gros lapins, des iguanes, des serpents, des chevaux sauvages, des papillons magnifiques, … Et pour les rencontres animalières moins sympas : des insectes volants, rampants ou avec pleins de pattes, des chiens errants, des cafards de toutes tailles, un serpent et un crapaud énorme qui nous ont bien fait peur sur la terrasse d’un restaurant aux Fidji, et un rat gris dans notre fare de Moorea pris en flagrant délit de grignotage de pain coco… (-;
  • On a exploré des paysages variés (villes, mer/océan, plages, falaises, montagnes, rizières, volcans, forêts, lacs, geysers, rivières, chutes d’eau) et visité des lieux impressionnants et chargés d’histoire (temples, musées, églises/cathédrales, ruines, prison, marchés, sites archéologiques, …)
  • On a dormi dans toutes sortes de logement : appartements, hôtels, cabanes, fare, bungalows, van, maisons de ville, maison de pierre, … plus ou moins confortables et dans l’ensemble plutôt propres (sauf une mauvaise expérience à Auckland)
  • On s’est régalé au Vietnam avec les nouilles sautées, la soupe Phở, les nems, les sandwichs banh mi et la street food. On a goûté le amok et le boeuf Lok Lak au Cambodge, et même des sauterelles grillées (-; On a mangé des avocats, des fruits délicieux en Polynésie (dont une découverte, le uru, fruit de l’arbre à pain, cuit au feu de bois) et des noix de coco à gogo, des poissons crus ou grillés aux Fidji. Et aussi du boeuf argentin de folie (bife de chorizo, lomo…) et les meilleures empanadas au marché de San Telmo à Buenos Aires. Le tout arrosé de bières d’ailleurs, d’alcool de pommes à Sa Pa (tao meo, je crois ?), de kava aux Fidji, de jus de fruits exotiques en Polynésie, de tereré (cousin du maté) et surtout de bon vin en Argentine.

Et dans quasi chaque pays on a retrouvé les « 3 B » : Bière, Burger, BBQ ! C’est vraiment le menu international et incontournable que chaque pays ou région adapte à sa sauce et à ses traditions : les Bières locales donc, les Burgers du monde (mention spéciale pour le burger à l’avocat à Bogota) et l’emblématique Barbecue australien et ses « dérivés » (le lovo aux Fidji, le four tahitien, la parilla en Argentine, etc.)

  • Côté transport, on a connu la circulation d’enfer à Hanoï, les virages serrés de Sa Pa où deux bus ne peuvent pas se croiser, les routes de terre défoncées au Cambodge, la première balade dans le tuk tuk de Marnith – notre gentil chauffeur de Siem Reap – entassés avec les valises, les autoroutes toutes droites et souvent carbonisées en Australie ))-: les paysages inouïs qui défilent à travers les vitres du van en Nouvelle-Zélande, les itinéraires interminables en Amérique du Sud dans des bus surclimatisés avec ravitaillement et arrêt-pipi au milieu de nulle part…

Pas trop de galères rencontrées sur les routes, mis à part une triple crevaison dans un mini-bus au Cambodge, quelques routes inondées en Nouvelle-Zélande, un policier fidjien un peu gonflé qui a essayé – sans succès – de nous soutirer quelques dollars sous un prétexte bidon… et l’annulation des vols retours qui s’est heureusement bien terminée !!

Mais de tous les moyens de transport qu’on a expérimenté, le van est de loin celui qu’on a préféré. Que ce soit en Australie ou en Nouvelle-Zélande, on a vécu pendant plus de 2 mois presque tout le temps en plein air, au bord de l’eau ou avec la nature à portée de main. On s’est parfois réveillé dans des décors incroyables, isolés ou habités par la faune locale (kangourous, lapins, oiseaux, …). Les enfants ont appris à vivre plus simplement, à se débrouiller davantage tout seuls, à être plus attentifs aux choses (les déchets, l’eau, la nature) et aux autres. Malgré le manque d’espace, de confort et d’intimité qui peut parfois être pesant, on a pu voyager en toute liberté, sans chi-chi et sans jugement. Et ça fait un bien fou !

#vanlife

  • On a aussi évité un cyclone aux Fidji et une inondation en Polynésie. On a subi un pic de pollution à Hanoï, les bush-fire en Australie (pauvre planète…), un confinement d’une semaine à Bogota et un retour au bercail plutôt stressant…
  • On a perdu une casquette au Cambodge (souvenir de New York, snifff), 2 t-shirts et 2 gilets en Australie. Et aucun vol à signaler !
  • Enfin, personne n’a été vraiment malade – hormis une petite tourista pour les enfants en début de voyage, un coup de chaleur au Cambodge pour Hugo (avec fièvre délirante, plutôt flippant !), une grosse poussée dentaire pour Raphaël en Argentine, et quelques rhumes des foins et autres maux de gorge par-ci par-là.

Les temps forts

  • Faire du kayak dans la baie d’Ha Long
  • Visiter les fascinants temples d’Angkor et assister au lever de soleil sur Angkor Wat
  • Circuler en tuk-tuk au Cambodge
  • Co-habiter avec les kangourous
  • Les 40 ans de Pascal à Sydney
  • Les 4 jours chez Max et Sally et le concert de rock avec James à Melbourne
  • Faire une descente en luge d’été à Rotorua
  • Visiter une grotte remplie de vers luisants
  • Nager avec les requins à pointe noire et les raies grises en Polynésie
  • La journée d’excursion en pirogue à Huahine
  • Assister à un match de foot à Rosario

L’école en voyage, ou l’école de la vie

Tout ce que les enfants ont appris sur le monde et sur eux-mêmes pendant le voyage ne peut pas se mesurer. Ils ont aimé être en plein air presque tout le temps, inventer des jeux avec presque rien, se déconnecter des écrans, goûter de nouvelles saveurs, explorer la nature, parler en anglais, oser nager avec des requins, …

Même si nous ne voulions pas nous mettre trop de pression, l’instruction en voyage était un élément à ne pas négliger pour éviter le décalage et d’éventuelles lacunes au moment du retour. Pour les garçons (Hugo en CM2 et Raphaël en CE2 au moment du voyage), il s’agissait surtout de révisions des années précédentes, donc pas de difficultés particulières. L’enjeu était plus pour Rose en CP avec l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.

Les enfants sont partis avec chacun un cahier d’exercices en français et en maths (on a racheté anglais et dictée en Polynésie), ainsi que leur journal de bord personnel pour qu’ils écrivent et racontent notre périple un peu tous les jours. On a complété ça avec de la lecture pour tous (vive les Kindle!), de l’écriture pour Rose (j’ai dû réapprendre à écrire en attaché !), les articles de blog, les visites culturelles, les additions aux restaurants, les itinéraires, les conversations en anglais et en espagnol, les questions sur le monde et la vie…

On leur a aussi confié un appareil photo dont ils étaient responsables à tour de rôle pour les visites et les balades, pour qu’ils capturent les petits détails que nous ne voyons plus avec nos yeux d’adultes (si vous avez du temps, les photos des enfants sont dans la Galerie en haut de la page – j’ai quand même fait un peu de tri en enlevant les photos floues, les non-cadrées et celles avec des doigts sur l’objectif (-;

On a fait les devoirs quand on avait du temps et quand les conditions étaient réunies, et bien souvent dans des endroits plutôt exotiques ou insolites !! Alors non, on n’a pas tout le temps été très assidu ; on a parfois fait l’impasse sur les cahiers d’exercices au profit de quelques lignes dans le journal de bord ou sur le blog. Et oui, ça a été dur de les motiver et de rester zen certains jours, mais le bilan scolaire est plutôt satisfaisant !

Aujourd’hui les enfants n’ont aucun retard. Les 6 mois sur les routes du monde et les 3 autres en confinement sont passés presque inaperçus : Hugo a fait sa rentrée au collège plutôt serein et curieux de découvrir de nouvelles matières, Raphaël a intégré le CM1 comme si de rien n’était, et Rose a rattrapé son petit retard en lecture et en maths en un rien de temps !!

Et le bilan humain dans tout ça ??

Et bien, sans surprise, il est excellent !! A commencer par les belles rencontres avec ces hommes, femmes et enfants d’ailleurs qu’on n’oubliera jamais : Quinn (guide à SaPa, Vietnam), Marnith et Ry (chauffeurs de tuk tuk à Siem Reap et Battambang, Cambodge), Stuart (gentil brocanteur en NZ), Patrick et Aaron (copains des enfants rencontrés le jour de Noël à Wanaka, NZ), cet adorable couple israelo-mexicain et leur petite fille (dont on a oublié les noms, arghh) avec qui on a partagé un repas, une bière et un ciel étoilé à Wanaka puis Tekapo, une famille française (installée à Nouméa et de passage en NZ pour les vacances) lors d’un dîner au camping de Rotorua, Suka (animateur/danseur de feu/grimpeur de cocotier aux Fidji), Julian (guide sympathique au match de foot à Rosario, Argentine), Bernard et Willy (hôte et skipper passionnés à Huahine, Polynésie), Mariano (hôte et chauffeur à Iguazu, Argentine), Anna et Félix (compagnons de galère à Bogota et Madrid pour le retour)… Sans oublier Sally, Max et James, nos « super hôtes » et amis à Melbourne qui nous ont fait sentir comme en famille.

Il y aussi tous ces visages anonymes, ces sourires échangés et ces brèves conversations au-dessus du bac à vaisselle ou autour du barbecue dans les campings en Australie et en Nouvelle-Zélande, pendant la veillée aux Fidji avec les animateurs de l’hôtel autour du bol de kava et sur un air de Bob Marley joué par Pascal à la guitare, ou encore sur un banc à Hanoï avec ce vieil homme vietnamien, ancien professeur dans une école française, qui nous a raconté son histoire dans un français quasi parfait. Toutes ces rencontres nous ont rassurés sur la bienveillance et la générosité des gens, partout.

Et puis il y a surtout tous les moments partagés en famille, instants uniques puisqu’ils n’appartiennent qu’à nous. J’avais un peu d’appréhension avant le départ sur notre capacité à « être ensemble » pendant une si longue période, en mode 24/7, parfois un peu trop les uns sur les autres.

Bien sûr il y a eu des moments moins joyeux, des doutes et des tensions – en voyage le quotidien est différent mais on s’engueule toujours pour les mêmes choses – mais au final, « être ensemble » était assez facile. Et c’est peut-être ça que j’ai préféré. Avoir pu offrir ce temps à nos enfants et à notre couple est précieux, et on s’en félicite.

Forcément, on ne revient pas indemne d’une telle expérience, et c’est sur les enfants que l’impact est le plus flagrant ; ils ont grandi, mûri et pris confiance. Ils sont devenus plus autonomes, empathiques et conscients du monde qui les entoure. Et leur belle complicité s’est encore plus développée (dans les bêtises aussi, hélas !!) avec plus de cohésion et de solidarité, moins de disputes, et toujours l’envie de tout faire ensemble.

Pour nous le pari est réussi : l’aventure nous a soudés et nous a permis de lâcher prise sur certaines choses ; d’autres prendront plus de temps. Quoi qu’il en soit, elle a rendu nos vies meilleures !!


Neuf mois après le retour, le voyage est encore bien présent dans nos esprits et dans nos coeurs. On s’attache à entretenir nos mémoires de baroudeurs au quotidien à travers les photos, les stories Instagram, les discussions entre nous à se remémorer les anecdotes et les petits détails qui ont forgé ces si bons moments. Et on pense déjà à la suite, et ce ne sont pas les idées qui manquent !

J’espère que ce blog servira pour les prochains voyages ; difficile de dire quand on pourra repartir et retrouver cette bonne odeur de liberté, mais c’est certain qu’on va continuer à réaliser d’autres rêves.

MERCI de nous avoir lus et d’avoir pris part à notre aventure familiale à travers vos encouragements, votre enthousiasme et vos petits mots !

Et n’attendez pas pour réaliser vos rêves, et rendez vos vies meilleures !

Par celine, 6 janvier 2021
  • 8
8 Commentaires
  • Annick
    7 janvier 2021

    Un vrai régal !! Un vrai partage sur tous les plans !les descriptions les émotions les vibrations… on s évadé avec vous et on révise notre géographie de manière si agréable !!!
    Bravo bravo ! Vivement la prochaine aventure !!! Bisous à tous

  • Céline
    7 janvier 2021

    Merci merci !! Oui vivement le prochain voyage ((-; gros bisous

  • Stephane
    7 janvier 2021

    Chapeau bas mes amis ! Votre récit est tres touchant et on ressent un véritable esprit de famille, les gones vont garder ce voyage dans leurs mémoires toutes leurs vies.
    Sincèrement bravo !

  • Anonyme
    7 janvier 2021

    Magnifique récit qui m’a fait voyager et oublier cette période un peu spéciale.
    Merci Céline de nous avoir fait partager votre expérience familiale et félicitations pour ton écriture superbe qui nous a transportés à travers le monde comme si on y était !
    Bisous
    Cathy

  • Céline
    7 janvier 2021

    Merci Steph, j’espère que ça les marquera !! A bientôt

  • Céline
    7 janvier 2021

    Merci Cathy, je me suis bien amusée avec ce blog (-;
    Gros bisous

  • Pierrot
    7 janvier 2021

    Bonjour
    Merci pour ces belles images et cette expérience que vous avez partagé en famille, c’est très enrichissant et inoubliable pour vous. Le retour n’est jamais facile mais il faut regarder devant. Bon vent

  • Céline
    8 janvier 2021

    Salut Pierrot, merci du message, ça me tenait à coeur de partager ça avec vous.
    Bonne continuation et à bientôt !

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