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La tournée mondiale

Nouvelle-Zélande, Ile du Sud

Du 14 au 31 Décembre 2019

Kia ora !!

Nouvelle grande étape de notre tour du monde : la Nouvelle-Zélande, qui va bien nous occuper pendant cinq semaines, dont trois sur l’île du Sud et deux sur l’île du Nord. Tout comme pour l’Australie, nous sillonnons les routes néo-zélandaises en camper van, c’est l’idéal pour découvrir ce magnifique pays isolé du reste du monde et qui offre tant de paysages différents d’une île à l’autre…

Christchurch

Après un vol de 5h depuis les Fidji nous atterrissons à Christchurch, la troisième plus grande ville de Nouvelle-Zélande. Elle est en pleine transition après les deux tremblements de terre qui l’ont frappée en septembre 2010, puis de nouveau en février 2011 (plus violent, 185 morts…). Près de dix ans après, la ville porte encore les marques de ces catastrophes avec des bâtiments éventrés (notamment ceux du centre ville historique), et un peu partout des cônes oranges, des échafaudages et des barrières. Mais elle semble aussi se reconstruire petit à petit car beaucoup d’habitations et d’immeubles sont neufs. C’est même dans un quartier tout neuf que nous logeons pendant trois jours. La maison, trouvée sur Airbnb et dont nous sommes les tout premiers « hôtes », est très mignonne et confortable, ça fait du bien de se sentir un peu comme chez soi pour quelques jours. On en profite pour faire comme d’habitude les lessives, les devoirs, le blog, etc. Quelques jours plus tard, c’est à bord d’un van « nouvelle génération » que nous prenons la route : il est plus récent et mieux aménagé que celui que nous avions en Australie, avec plus de rangements et de confort. Et cette fois-ci on ne dit pas non au petit radiateur portatif que nous propose l’agence de location (-; il va s’avérer bien utile dans les prochaines semaines…

Kiwipédia

La Nouvelle-Zélande c’est 268 680 km2 répartis entre l’île du Sud et l’île du Nord (plus d’autres îles plus petites), en terme de superficie c’est un peu moins que l’Italie ou la Pologne, et un peu plus que le Royaume-Uni. L’île du Sud est la plus grande et la plus montagneuse tandis que l’île du Nord est marquée par le volcanisme et une activité géothermique quasi permanente. La Nouvelle-Zélande (ou « nouvelle terre des mers ») est un des derniers territoires découverts par l’Homme et son histoire est donc l’une des plus courtes du monde : elle a été découverte et colonisée entre 1050 et 1300 par des populations polynésiennes qui y ont développé la culture maori. Puis les Européens y ont débarqué en 1642, et en 1840 le traité de Waitangi a été signé par la couronne britannique et différents chefs maoris. Il incorporait la Nouvelle-Zélande à l’empire britannique et donnait des droits équivalents aux Maoris et aux Britanniques. La culture maori est encore bien présente dans la vie de tous les jours, et on voit fréquemment des panneaux ou noms de bâtiments écrits en anglais et en langue maori. L’emblème de la Nouvelle-Zélande est le kiwi, un petit oiseau qui ne vole pas et qui n’habite que là-bas, et son image est tellement associée au pays que le terme « kiwi » désigne aussi la population néo-zélandaise…

Otago

Nous partons de Christchurch le 17 Décembre sous la grisaille et la pluie en direction de la région de l’Otago sur la côte est. Nous nous arrêtons pour la soirée et la nuit à Oamaru, une petite ville tranquille et « vintage », aussi connue pour la colonie de pingouins bleus qui vient se balader chaque soir sur la jetée (c’est le plus petit de tous les pingouins, à peine plus d’1kg). Ils sont très craintifs alors il ne faut pas faire de bruit quand ils sortent de l’eau, pour qu’ils s’habituent à notre présence… Pas facile avec les trois pipelettes qui nous accompagnent, tout excitées de les voir de si près !! Malgré le froid et le vent (et les pipelettes!), le spectacle de ces petits pingouins timides qui se dandinent est très mignon. Le lendemain nous visitons le centre ville d’Oamaru, avec une jolie rencontre avec Stuart, un brocanteur qui nous conseille d’aller voir les Moeraki Boulders un peu plus loin. Eparpillées sur la plage, ces formations rocheuses font penser à des gros œufs de dinosaures, certains sont même fissurés et éclatés. Nous continuons ensuite sur une route qui serpente entre de jolies collines vertes, un petit air de Suisse, sauf que les moutons remplacent les vaches :-).

Prochaine étape : Dunedin. La ville est surnommée par les Néo-Zélandais « l’Edimbourg du Sud » à cause de son héritage écossais. La météo et les paysages alentour font aussi penser à l’Ecosse avec le vent qui fouette les collines parsemées de tâches blanches (qui bougent et qui bêlent), et les baies et les falaises qui plongent dans l’océan. Sur la péninsule d’Otago, à 30 minutes de Dunedin, nous partons à la recherche de la vie sauvage. A Taiaroa Head, la pointe nord de la péninsule, une forte odeur de guano nous pique le nez : l’endroit est envahi de mouettes ! Nous y voyons aussi des lions de mer qui dorment sur la plage ou qui chassent dans l’eau, et des pingouins accrochés à la falaise.

Southland & Fiordland

Nous partons de Dunedin sous la pluie (encore !) et empruntons maintenant la Southern Scenic Route qui va nous conduire jusqu’à Invercargill, la ville la plus au sud de la Nouvelle-Zélande. La côte des Catlins est superbe. On y fait plusieurs arrêts dont une petite balade jusqu’aux très belles Purakaunui Falls. Un peu plus loin la route est inondée sur un long tronçon : nous décidons de faire un détour en prenant une route en terre et cailloux… mais quelques kilomètres plus tard la route est à nouveau inondée !! Cette fois-ci la partie sous l’eau est moins longue et semble moins profonde, alors pour être sûr je me sacrifie et je passe à pied, j’en ai jusqu’aux chevilles donc pour le van ça passe largement (-;

Après une nuit à Invercargill nous allons vers le Fiordland, une des régions les moins peuplées et les plus sauvages de Nouvelle-Zélande, et aussi les plus humides au monde ! Les paysages sont plus denses ; les collines vertes fluo font place aux montagnes et aux vallées. On roule en silence (les enfants dorment), il n’y a pas de réseau mobile, et même la radio ne capte pas ! Le camping où nous passerons la nuit est niché au pied de la vallée, il n’y a pas grand monde et on est en pleine nature : seulement des toilettes et pas d’électricité.

En attendant la nuit, on se balade dans la forêt humide toute proche (les arbres sont recouverts de mousse, ça fait un peu forêt enchantée…), les enfants font un foot et on fait des jeux de société dans le van entre deux averses. La nuit est un peu fraîche (pas d’électricité = pas de chauffage !!) mais le réveil au milieu de cette vallée loin de tout est juste grandiose ! Le petit-déjeuner et la toilette sont rapides car il nous reste encore une heure de route pour rejoindre Milford : la veille nous avons réservé une croisière de 2h pour naviguer au milieu du Milford Sound, le site emblématique du Fiordland, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO (et qui détient le record de pluviométrie en Nouvelle-Zélande !)

Le Fiordland ce sont des falaises immenses qui tombent à pic dans les eaux noires de l’océan, et des fjords qui s’avancent très profondément dans les terres. Selon une légende maorie, le dieu Tu-te-raki-whanoa aurait taillé la côte et les fjords avec sa hache, et quand on regarde sur une carte ça donne vraiment cette impression !! Quand nous embarquons pour la croisière il ne fait vraiment pas beau du tout : pluie, vent, froid, brume… la totale !! Mais les fjords n’en restent pas moins spectaculaires, et les cascades gigantesques (jusqu’à 160m) se multiplient avec la pluie.

La région des lacs

Lac Wakatipu

Après le Fiordland nous remontons maintenant vers la région des lacs. Nous quittons Kingston sous un beau soleil avant de longer le lac Wakatipu qui s’étire en forme de S sur 212 km, avec au loin le massif des Remarkables. C’est le deuxième lac le plus pur au monde. Après un déjeuner et une balade dans la ville de Queenstown (qui nous fait un peu penser à Annecy), nous continuons à longer le lac pour rejoindre Glenorchy tout au nord. Le temps est idéal et la route est spectaculaire ! Le lac a une belle couleur bleu canard ; on ne sait pas si c’est le ciel bleu ou bien les montagnes vertes qui se reflètent dans l’eau…

Et pour ajouter encore plus de poésie, la route est bordée de champs de lupins sauvages, ces fleurs violettes, blanches ou roses pâles qui fleurissent en cette saison en Nouvelle-Zélande. Un vrai régal pour les yeux !!

Le lendemain nous nous réveillons à Glenorchy dans un joli camping au milieu des montagnes, puis nous allons visiter la charmante Arrowtown, une ancienne ville de chercheurs d’or. Le soir nous rejoignons Wanaka pour y passer le réveillon de Noël ! Et oui, nous sommes le 24 Décembre, on a du mal à réaliser que c’est déjà Noël malgré les décorations qui fleurissent un peu partout depuis quelques jours. La soirée du réveillon est bien tranquille et agréable, autour d’un bon repas (des fraises à Noël, c’est une première !!).

Mercredi 25 Décembre : le père Noël a bien trouvé le van !! Pour l’aider on avait accroché des guirlandes lumineuses et une grande chaussette. Il est même venu accompagné de la petite souris pour Rose (-; Après l’ouverture des cadeaux et un petit-déjeuner tardif, nous profitons pleinement de cette journée particulière et bien différente de ce que nous faisons habituellement en France. Dans le camping l’ambiance est familiale et joyeuse. Les enfants se font des copains Australiens, ils jouent aux Lego ensemble, et la communication passe très bien (après plus de deux mois dans des pays anglophones ils ont fait de sacrés progrès en anglais !!).

Le lendemain nous roulons en direction du Aoraki National Park, et en particulier le Mont Cook tout au bout du lac Pukaki. Le lac est magnifique, les minéraux issus des glaciers qui l’entourent lui donnent une couleur bleue turquoise indescriptible. Plusieurs sentiers de randonnée permettent de s’approcher du Mont Cook : nous partons pour une balade de 3h aller-retour jusqu’au pied du glacier Hooker. La balade est facile, il y a peu de dénivelé, le chemin de cailloux passe au milieu de la vallée, on traverse trois ponts suspendus, c’est assez spectaculaire ! Au début le temps est couvert, on distingue à peine le sommet du Mont Cook. Puis petit à petit le ciel se dégage et le sommet enneigé pointe le bout de son nez, une belle récompense ! Enfin, surtout pour Pascal et moi, les enfants préfèrent les bonbons qu’on leur avait promis s’ils marchaient bien (-; En s’éloignant, on s’arrête sans arrêt pour prendre des photos ou simplement pour admirer ce paysage : la vue de ce lac avec en arrière plan le Mont Cook est juste incroyable !

Le soir nous dormons au bord du lac Tekapo, le camping est plein à craquer (heureusement pour une fois j’ai réservé…) : c’est la haute saison ici, le début des vacances scolaires d’été pour les petits Néo-Zélandais, c’est leur Juillet-Août à eux ! Le lendemain nous nous offrons un petit plaisir aux Tekapo Springs, des bains thermaux avec piscine d’eau chaude à 35, 37 et 38 degrés. Le pied ! Les deux jours suivants nous roulons beaucoup, en direction de la West Coast, en passant par Arthur’s Pass National Park, pour arriver finalement à Motueka où nous passerons deux nuits.

Abel Tasman National Park

Motueka c’est la ville la plus proche pour aller visiter le Parc National Abel Tasman, situé sur la pointe nord-ouest. Il est nommé en l’honneur d’Abel Tasman, premier explorateur européen à découvrir la Nouvelle-Zélande et la Tasmanie (dont il a aussi donné le nom). Le sentier littoral du parc (Abel Tasman Coast Track) est très prisé des randonneurs. Long de 60km il peut se faire en 3-5 jours en dormant dans les campings mais on peut aussi faire seulement quelques sections. Nous choisissons une randonnée de 3h30 (12.5km) au départ de Marahau jusqu’à la plage d’Anchorage avec une pause casse-croûte. La promenade dans la forêt est superbe, les fougères immenses font comme des parasols, avec en bas des plages de sable doré et l’eau qui scintille. On se croirait sur l’île de Porquerolles, les pins en moins !! A l’arrivée sur la plage un « bateau taxi » nous ramène à notre point de départ, et comme on arrive à marée basse, c’est un tracteur qui vient nous remorquer directement sur le sable mouillé et qui nous ramène jusqu’au parking où nous avons garé le van le matin. Plutôt original !! Avant de rentrer au camping on fait un crochet pour voir le Split Apple Rock, un rocher au bord de l’eau en forme de pomme coupée en deux.

Mardi 31 Décembre 2019 : on s’apprête à changer d’année et aussi d’île ! Nous prenons le ferry pour rejoindre Wellington sur l’île du Nord. Le passage en 2020 se fait tout en douceur et au calme. Les Néo-Zélandais ne sont a priori pas de gros fêtards et rien n’est vraiment prévu en ville pour le changement d’année à part des feux d’artifice. On passe malgré tout une super soirée, il fait bon, on mange dehors et on s’installe tous les cinq sur la banquette du van pour regarder Le Seigneur des anneaux (-; on est dans l’ambiance, le film a été entièrement tourné en NZ. Et à minuit on voit même les feux d’artifice depuis le van… 

BONNE ANNEE 2020 !!

Par celine, 24 janvier 2020
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